Rabat – “2025 sera une année d’ambitions et de continuité pour notre pays”, en dépit de nombreuses pressions qui ont affecté le système de financement des politiques dans différents pays du monde, a affirmé mardi le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.
Intervenant lors de la séance plénière mensuelle consacrée aux questions de politique générale à la Chambre des conseillers sur “les indicateurs économiques et financiers et le renforcement de la place du Maroc à l’international”, M. Akhannouch a souligné que l’Exécutif s’emploie à consolider cette année “les résultats honorables obtenus au cours des dernières années et à poursuivre les efforts visant à maintenir la soutenabilité des finances publiques”.
Il a indiqué que le gouvernement a pris des mesures exceptionnelles pour maintenir la cadence de mise en œuvre des grands projets, en mobilisant davantage les crédits d’investissement public, qui ont atteint près de 340 milliards de dirhams (MMDH) au cours de cette année, au regard de la répartition régionale des investissements qui connaîtra des avancées qualitatives ayant un impact direct sur l’amélioration de la dynamique de développement territorial et le renforcement de l’équité spatiale.
Le Chef du gouvernement a ajouté que cette tendance positive a prouvé son efficacité économique à travers la maîtrise du taux d’inflation, qui a enregistré un recul progressif en passant sous la barre de 1% en 2024, après avoir dépassé 6% en 2022 et 2023, grâce aux mesures ciblées de subvention des prix et des intrants agricoles.
Malgré les conditions climatiques difficiles, a-t-il poursuivi, la bonne dynamique des activités non agricoles a permis un développement de leur produit brut de 5,4% au troisième trimestre de 2024, contre 3,2% en 2023.
Cette performance a contribué à un taux de croissance global de 4,3% à la fin du troisième trimestre de 2024, contre 3% durant la même période en 2023, a-t-il dit, mettant l’accent sur une reprise significative de l’économie nationale dès le début de 2025.
Par ailleurs, la valeur ajoutée du secteur secondaire a connu une hausse importante de 7,6% au troisième trimestre de 2024, contre 1,1% sur la même période en 2023, notamment dans les secteurs exportateurs, les industries de transformation et le BTP. De même, le secteur des services a enregistré des performances record.
Dans ce sens, le nombre de touristes a atteint un record d’environ 17,4 millions, marquant une augmentation de 35% par rapport à 2019, avec des recettes dépassant 112 MMDH, en hausse de 7,5% par rapport à 2023, s’est-il félicité, notant que cet exploit traduit l’efficacité de la feuille de route touristique et renforce le positionnement du Maroc comme première destination touristique en Afrique.
Le Chef du gouvernement a aussi abordé la hausse remarquable des investissements directs étrangers (IDE), qui se sont établis à 43,2 MMDH fin 2024, soit une évolution de 24,7% par rapport à 2023. De plus, les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont progressé à 117,7 MMDH fin 2024, contre 115,3 MMDH en 2023.
Concernant les exportations nationales, elles ont poursuivi leur dynamique sans précédent, atteignant 455 MMDH à fin décembre 2024, et enregistrant une croissance de 5,8% par rapport à 2023.
Ces indicateurs positifs ont permis de réduire le déficit budgétaire à moins de 3,9% en 2024 (hors privatisations), poursuivant sa trajectoire descendante après 4,4 % en 2023, 5,2% en 2022 et 7,1% en 2020.
Selon M. Akhannouch, le gouvernement ambitionne de réduire le déficit budgétaire à 3,5% en 2025 et de poursuivre les efforts pour le ramener à 3% l’année suivante.
Dans la foulée, il a mis en avant l’amélioration des ressources ordinaires, qui ont augmenté de 49 MMDH pour atteindre 372,6 MMDH en 2024, soit une hausse de 15,2% par rapport à 2023, notamment les recettes fiscales qui ont progressé de 37,6 MMDH (+14,3%).
Le Chef du gouvernement a estimé que les évaluations positives des institutions internationales confirment cette dynamique encourageante, faisant observer que l’évolution des modes de gestion des finances publiques et la consolidation des équilibres macroéconomiques sont désormais une réalité, mais aussi un indicateur clé de la résilience stratégique des finances publiques du Maroc.
Dans ce cadre, il a rappelé les conclusions du dernier rapport du cadre d’évaluation des performances de la gestion des finances publiques “dépenses publiques et responsabilité financière” (PEFA) publié en septembre 2024, qui a mis en évidence les progrès significatifs réalisés par le Royaume en la matière.
Cet article Chef du gouvernement : 2025, une année d’ambitions et de continuité est apparu en premier sur MAP Express.