Rabat – Les intervenants à un panel tenu, vendredi à Rabat, ont débattu des moyens permettant au marché boursier de devenir un moteur d’accélération pour le secteur agroalimentaire marocain et stimuler son expansion.
Intervenant lors de ce panel, organisé en marge d’une conférence initiée sous le thème “Marché boursier et secteur agroalimentaire marocains : un avenir de croissance et d’expansion”, le directeur général de la Bourse de Casablanca, Tarik Senhaji, a souligné que l’importance de la place casablancaise réside avant tout dans son impact sur l’écosystème économique national.
Il a saisi cette occasion pour rappeler que la Bourse de Casablanca abrite certaines des plus anciennes entreprises agroalimentaires du pays, telles que Lesieur et Cosumar, témoignant du rôle historique du marché des capitaux dans le développement du secteur.
M. Senhaji a également mis en avant les avantages stratégiques qu’offre l’introduction en bourse aux entreprises marocaines, insistant sur l’impact structurant de la cotation, l’attractivité auprès des investisseurs, ou encore une gouvernance rigoureuse et une continuité dans le développement.
Pour sa part, le directeur du pôle Métier à l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), Nasser Seddiqi, a mis en exergue les efforts de l’AMMC pour renforcer la transparence et la gouvernance afin de consolider la confiance des investisseurs et faciliter l’accès au marché des capitaux.
Il a détaillé le cadre mis en place pour accompagner les petites et moyennes entreprises (PME), notamment à travers la création d’un marché alternatif avec des conditions d’admission assouplies, permettant aux entreprises de moins de 500 millions de dirhams de chiffre d’affaires (CA) d’accéder plus facilement à la Bourse.
M. Seddiqi a, d’ailleurs, évoqué la diversification des instruments financiers, allant du financement collaboratif aux obligations vertes, afin de répondre aux besoins variés des entreprises selon leur stade de développement et leur secteur d’activité.
Le Directeur Exécutif de CFG Bank Corporate Finance, Lotfi Lazrek, a, quant à lui, insisté sur le rôle essentiel du marché des capitaux dans le renforcement des fonds propres des PME, considérées comme le moteur de l’économie marocaine.
“Aujourd’hui, notre tissu économique est organisé avant tout par les PME”, a-t-il fait remarquer.
Il a relevé l’objectif de la Bourse de Casablanca d’atteindre 300 sociétés cotées d’ici 2035, en mettant particulièrement l’accent sur l’intégration des PME qui constituent la clé de cette ambition.
En outre, M. Lazrek a évoqué les freins liés à la communication financière et à la perception des obligations de transparence, indiquant que les exigences réglementaires sont adaptées aux réalités des entreprises et que l’accompagnement des autorités et des professionnels permet de lever ces appréhensions.
Cette discussion d’experts a été suivie d’une session consacrée aux témoignages d’entreprises cotées à la Bourse de Casablanca, comme Cosumar, Dari Couspate et Cartier Saada. Les représentants de ces entreprises ont partagé leur expérience et leur vision sur le choix stratégique du financement boursier pour soutenir leur croissance.
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